On a vraiment bien aimé Capetown, la plus vieille ville d'Afrique du Sud (1652).

C'est tout d'abord un site exceptionnel au pied de l'iconique Table Mountain, reconnaissable entre toutes, mais aussi de Devil's Peak, Lion's Head et Signal Hill qui forment un cirque autour du coeur de ville, le "city Bowl".

A l'ancienne ville coloniale hollando-britannique s'est ajoutée une ville à l'américaine au 20e siècle avec le centre des affaires, une autoroute urbaine et des banlieues qui s'étalent à l'infini pour constituer aujourd'hui une métropole de 4 millions d'habitants (dont 2 millions dans les Townships).

C'est aussi une belle énergie que l'on a ressenti en plusieurs endroits de la ville (Bo-Kaap, le Waterfront...), mais aussi dans notre guesthouse qui était en soi un laboratoire de la nation "arc-en-ciel" en étant le siège d'une ONG oeuvrant pour l'accès à l'eau dans les Townships.

Evidemment, derrière la carte postale, il y a la réalité très visible de la société sud-africaine d'aujourd'hui, une société à deux vitesses: si l'Apartheid légal a disparu, la ségrégation socio-spatiale est caricaturale, noirs et blancs se croisent en journée en ville...mais il n'y a aucune mixité résidentielle dès que la nuit arrive (vers 18h20 en ce moment, c'est la lente sortie de l'hiver austral).

D'où une obsession de la sécurité chez tous ceux qui possèdent qqch et qui se barricadent dans leurs voitures, bureaux, maisons...La police et les très nombreuses sociétés de sécurité étant les garde-fous d'un vivre ensemble encore bien fragile.

ND